BIENVENUE DANS MON BOCAL

BIENVENUE DANS MON BOCAL

* Redémarrer en mode sans échec

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui m'étonne toujours et qui doit paraître très troublant aussi vu de l’extérieur quand je me retrouve dans cet état d’effondrement, c’est qu’il y a une partie de moi qui reste à l’extérieur du bocal et qui continue de « fonctionner » pour assurer l’intérim. Je me lève, je mange, je vais travailler, j’assure l’intendance à minima, tout ce qui relève de la vie matérielle de base est en état de marche façon robot. Ça se fait sans moi. Une sorte de pilotage automatique de survie. Je dois juste réactualiser les données chaque matin pour mettre le pilotage automatique en route. Pour ceux qui pratiquent l’informatique, ça pourrait ressembler à un « démarrage en mode sans échec ».

 

Le « mode sans échec » est un mode d'exécution proposé par certains systèmes d'exploitation qui permet de démarrer un ordinateur avec un nombre limité de programmes. Lors du démarrage en mode sans échec, le système d’exploitation ne charge que les programmes strictement nécessaires à son démarrage.

 

Cela décrit parfaitement la situation : programmes limités et plus aucun accès aux extensions… Autrement dit, j’assure le minimum vital pour sauver les apparences, et pour le reste, inutile de me solliciter pour quoique ce soit d’autre, je n’ai plus accès aux programmes gérant les interactions sociales…

 

 

 

 

 

 

RESTAURATION SYSTEME

 

Je peux me sentir si épuisée après un épisode d'effondrement qu'il me faut parfois plusieurs jours pour récupérer. Pour désactiver le mode sans échec et faire une "restauration système", il n'y a qu'une seule méthode efficace :

 

 

 

 

 

 

° Solitude : j'ai besoin d'être vraiment et totalement seule dans ma bulle, c'est à dire sans aucune obligation d'avoir à interagir avec les autres et en particulier ne plus avoir à parler. Dire simplement bonjour à la voisine si je la croise en sortant de la maison ou répondre au téléphone peut être un effort insurmontable…

 

° Silence :  je dois être dans un environnement le plus calme et le plus silencieux possible.

 

° Sommeil : quand je viens de traverser un épisode d'effondrement, je peux littéralement m'écrouler de fatigue. Je vais avoir besoin de beaucoup dormir (si je dois travailler, je vais être obligée de dormir une heure entre chaque patient, ce qui n'est pas toujours très facile à gérer…)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La suite



05/04/2017
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