BIENVENUE DANS MON BOCAL

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* Comment j'ai découvert le syndrome d'Asperger

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Au hasard de mes pérégrinations de stages et de formations professionnelles, j’ai eu la très grande chance et le grand privilège de rencontrer la petite fée des "cerveaux blikebluk"... Elle est psychothérapeute et travaille souvent avec des enfants aux fonctionnements particuliers : autistes, hauts potentiels, asperger, "dys" en tout genre… C’est la première personne que j’ai rencontrée dans ma vie qui avait l’air de me voir et de me comprendre. Elle était capable de m’expliquer ce qui se passait dans ma tête quand moi-même j’étais incapable de le décrire !..

 

 

 

 

 

 

Au fil des années, elle m’a restituée en me l’expliquant ce que je ne voyais pas de moi, mes comportements « bizarres », mes évitements, tout ce que j’avais mis en place pour m’adapter et disparaître dans le décor… Elle m’a aussi fait prendre conscience de ce que cela peut faire vivre aux autres quand je ne réponds pas à leurs questions, leurs messages ou au téléphone, que  je  me  lève au milieu d’une  conversation  sans prévenir et que  je pars faire autre chose, que je peux réagir de façon incompréhensible et disproportionnée à des toutes petites choses, que je m’isole souvent, que je repasse derrière les gens pour replacer un objet ou ranger un vêtement qui n’est pas posé au bon endroit (et qui va focaliser toute mon attention  tant que je ne l’ai pas remis dans mon ordre à moi), que je fais des promesses que je ne tiens pas (parce que si il y a trop d’espace entre le moment où je promets et le moment où je dois le faire, je ne suis plus dans le même état intérieur et ça n’est plus possible), que j’impose assez souvent ma façon de faire, que je peux me fermer en une seconde, que mon silence et ma réserve quand je suis dans un groupe me font paraître hautaine voire méprisante, que lorsque j’ai un programme prévu dans ma tête, je peux difficilement en changer, que je peux avoir des réactions et des paroles très violentes sans en avoir du tout conscience (et que je ne pense donc même pas à m’excuser alors que je devrais  le faire), que je peux facilement juger et être donneuse de leçon…

 

Le tableau de tous ces comportements a été un peu rude à regarder et à accepter mais comme elle ne me jugeait pas par rapport à tout ce que j’étais censée faire et que je n’arrivais pas à faire, j’ai commencé à m’observer méthodiquement et à mettre tout ça en perspective. Ce qui est apparu était très différent de tout ce qui m’avait été renvoyé depuis des années par les différents psys que j’avais consultés. J’ai été classée parmi les patients avec un "noyau psychotique ", un "moi poreux", "personnalité borderline", et j’en passe… Les psychanalystes ont souvent un sens inégalé de la tragédie !..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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02/04/2017
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