BIENVENUE DANS MON BOCAL

BIENVENUE DANS MON BOCAL

* Aux arts etc...

 

 

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu beaucoup d'attirance et de complicité avec les "Arts". La musique, les arts plastiques, la sculpture, la littérature, le cinéma, l'écriture, les spectacles, les expos, m'ont toujours apportée un immense et inépuisable enchantement, autant comme spectatrice que comme créatrice. Je suis toujours en train de m'émerveiller, de bricoler, de regarder, de bidouiller, de patouiller, de couper, de coller, de coudre, d'écrire, de lire, d'écouter, d'expérimenter, quelque chose… C'est totalement indispensable à mon existence : je crée donc je suis !... Je m'émerveille donc je vis !...

 

 

 

 

Comme beaucoup d'Aspies, je suis aussi très addictive au cinéma, aux séries, aux fictions, aux romans jusqu'à la fascination même parfois pour certains personnages. J'ai passé des heures à lire et parfois à écrire sur les personnages de Lisbeth Salander (Millenium), Don Draper (Mad Men), Amélie Poulain, Ennis Del Mar (Le secret de Brokeback Mountain), Séraphine… Leur point commun est sans aucun doute leurs personnalités décalées, atypiques, étranges, différentes, dérangeantes, déjantées… probablement autistes pour la plupart d'entre eux…

 

Je peux aimer aussi bien des films très intimistes, voir hermétiques, comme des films à grand spectacle, des histoires minimalistes comme des grandes aventures, la réalité comme la science fiction, le passé, le présent, l'avenir… Quand je regarde un film, j'ai besoin d'abord d'être surprise : par l'histoire, par l'étrangeté et la complexité des personnages, par le jeu des acteurs, par la façon de filmer et de raconter, par la musique, par l'humour, par la gravité, par la poésie, par l'action ou par l'immobilité, par la violence et même l'horreur aussi parfois, par les décors, les costumes, la lumière … il faut que mon cerveau soit intrigué, capté, captivé…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les Aspies, les films et les romans sont aussi une source inépuisable "d'études de cas" pour compenser leur déficit relationnel et compléter leur base de données de codes sociaux. Ce qu'ils ont parfois du mal à percevoir et à exprimer dans la relation directe, ils vont pouvoir le vivre "par procuration" et en différé à travers des personnages fictifs. Ainsi, ils n'ont pas à ressentir ni à assumer en temps réel les émotions liées aux différentes situations relationnelles filmées ou racontées. Ils peuvent les observer et les éprouver en toute sécurité : le récit qui se déroule à l'extérieur amortit l'impact émotionnel tout en y donnant accès de manière indirecte. Ils peuvent aborder ainsi à une palette infinie de sentiments et d'émotions sans s'engager dans un investissement relationnel personnel trop intense et trop coûteux pour leurs capacités.  

 

La suite



05/04/2017
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